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Vers les Terres Australes

En octobre 1800, le Géographe et le Naturaliste quittent le port du Havre avec à leur bord un équipage de deux cents hommes dont une vingtaine de savants. Leur destination est l’Australie (alors appelée Nouvelle-Hollande).

Vers les Terres Australes, 1800

En octobre 1800, le Géographe et le Naturaliste quittent le port du Havre avec à leur bord un équipage de deux cents hommes dont une vingtaine de savants. Leur destination est l’Australie (alors appelée Nouvelle-Hollande).

Cette expédition scientifique de Bonaparte porte un triple objectif : compléter la reconnaissance géographique des côtes de l’Australie, effectuer un inventaire des espèces animales et végétales qui y vivent, et décrire les populations rencontrées par l’écrit et par le dessin.

L’expédition est exceptionnelle en matière scientifique, et dramatique en matière humaine. Pendant les 4 années de l’expédition les difficultés de navigation, les conditions d’hygiène et les maladies provoquent de nombreux décès parmi les matelots et les savants. Le commandant Nicolas Baudin lui-même meurt à l’Île Maurice le 16 septembre 1803.

Pourtant, la moisson scientifique est exceptionnelle : les côtes sud australiennes sont désormais parfaitement connues et plus de 100.000 échantillons sont rapportés, parmi lesquels des animaux et plantes vivants qui s’acclimateront au Muséum de Paris et au château de la Malmaison, résidence de Joséphine Bonaparte. Quant aux échantillons inertes et aux dessins, ils sont aujourd’hui essentiellement conservés au Muséum de Paris et au Muséum du Havre.

La fin du Voyage, 1804


Le Géographe arrive à Lorient le 25 mars 1804. Etienne Geoffroy Saint-Hilaire reçoit les collections au nom du Muséum de Paris. Elles s’ajoutent aux collections rapportées par le Naturaliste en 1803 et par les premiers ensembles de Timor envoyés à Paris dès 1800.

 

« Plus de cent mille échantillons d’animaux, d’espèces grandes et petites la composent : elle a déjà fourni plusieurs genres importants ; il en reste bien davantage encore à faire connaître, et le nombre des espèces nouvelles, d’après le rapport des professeurs du Muséum, s’élève à plus de deux mille cinq cents. Si l’on se rappelle maintenant que le deuxième voyage de Cook, le plus brillant en ce genre qui eût été fait jusqu’à ce jour, n’en a cependant pas fourni plus de deux cent cinquante, et que tous les voyageurs réunis de Carteret, de Wallis, de Furneaux, de Méares, de Vancouver lui-même, n’en ont pas tous ensemble produit un nombre aussi grand ; si l’on observe qu’il en est de même de toutes les expéditions françaises, il en résulte que MM. Péron et Lesueur auront eux seuls plus fait connaître d’animaux nouveaux, que tous les naturalistes voyageurs de ces derniers temps »

(Rapport fait au gouvernement par l’Institut de France sur le Voyage de découvertes aux Terres Australes. Extrait du procès-verbal de la classe des sciences physiques et mathématiques, Séance du lundi 9 juin 1806). Version corrigée.

 

Plus de 100 000 échantillons sont répertoriés, un ensemble impressionnant en quantité et en qualité. L’ensemble est divisé entre les différents domaines des sciences, dans différents laboratoires. Ce qui heurte la lisibilité réelle des résultats de l’expédition.

La publication officielle des résultats de l’expédition, confiée à François Péron, commence dès 1807. Jusqu’en 1824, cette publication s’enrichit, se modifie. Parallèlement aux textes de récit et aux dessins, l’Atlas des cartes publié en 1811 arrête officiellement la cartographie de la zone sud-est de l’Australie, élément important dans l’expression de la rivalité franco-anglaise d’alors.

 

BAGLIONE Gabrielle,  CREMIERE Cédric, Charles- Alexandre Lesueur : Peintre voyageur, un trésor oublié : Conti, Septembre 2009, 399 pages.

 

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